Les premiers jours à Sydney

Voilà, cela fait quelques jours maintenant que nous sommes installés à Sydney, il est grand temps de partager avec vous nos premières impressions.
Notre première journée s’est donc résumée en un mot : dormir ! Dès lors il nous a fallu prendre nos marques dans ce nouveau pays. Après une petite balade dans le quartier de Kings Cross, un autre BBQ nous attend sur le toit de l’auberge. Saucisses, steaks, salade et tomates-cerises, le tout accompagné des traditionnelles sauces bien connues chez nous, ketchup, barbecue, moutarde et mayo. Nous avons bien de la chance car aussi simple que soit ce repas il a instauré une ambiance très agréable entre nous tous, nous permettant de faire diverses connaissances, notamment un couple de français et des allemands.

Notre deuxième journée n’est pas la plus reposante… Nous émergeons tant bien que mal vers 8heures. Le soleil est au rendez-vous depuis trois bonnes heures déjà, et nous accompagne pour notre petit déjeuner, le dernier offert par la maison. En effet, la cuisine, jusque là en travaux, sera utilisable dès demain. On va devoir faire nos courses… mais c’est une autre histoire sur laquelle on reviendra plus tard.
Allez, au boulot ! Il nous faut un téléphone portable et un compte en banque. Une seule solution, se rendre dans le centre. Notre carte de transports –hors de prix– en poche, nous partons vers George Street, l’une des rues principales qui sillonne la ville du Nord au Sud, traversant China Town en son centre. Ici la chaîne du froid n’est clairement pas respectée, les cartons d’aliments trainent sur les trottoirs, mais c’est là que nous décidons de manger, ou tout du moins de se nourrir… Quelques brochettes de poulpe et de porc plus tard on arrive au bazar de ce même quartier. Ca sent la contrefaçon à plein nez (on s’en doutait) alors demi-tour…
Les réseaux de téléphone australiens ne couvrent pas la totalité du territoire. Telstra est l’équivalent d’Orange en France, mais deux à trois fois plus cher que la concurrence. On choisi donc une offre prépayée chez Vodaphone qui couvre la majorité des grandes villes, quitte à changer plus tard si le besoin s’en fait sentir. Ne nous reste plus qu’à trouver une banque. Et bien rien de plus simple en Australie : pas besoin d’adresse fixe, une simple adresse email, la poste restante de la ville et une pièce d’identité suffisent. 20minutes chrono et nous voilà inscrits chez HSBC, gratuitement et sans rendez-vous (oui, vous avez bien lu) !

Nous visitons une bonne partie du quartier. Les rues montent et descendent, les immeubles se suivent et ne se ressemblent pas. Il n’est pas rare de trouver une bâtisse de deux étages vieille de 50ans surplombée de deux immenses buildings de verre et d’acier. Ce désordre apparent donne tout son charme au quartier, formé ainsi de « blocks » aussi dépareillés les uns que les autres. Mais il se fait tard, le temps passe décidément bien trop vite et il est déjà temps de rentrer pour dîner.
Lors de notre dernier BBQ nous avons rencontré, entre autres, quatre étudiantes colombiennes vivant à Melbourne pour leurs études, en vacances à Sydney pour quelques jours. Mais le décalage horaire est plus dur à encaisser que prévu et nous devons rejoindre notre chambre au plus vite. L’adaptation n’est pas aussi facile qu’on le pensait et ça risque d’être encore le cas pendant une petite semaine.

Nous voilà donc frais et dispos pour notre troisième jour « Down Under ». Matinée calme pour trier nos photos et s’organiser autour de nos trois priorités : travail, logement et véhicule.
Pour se déplacer en Australie on n’a guère le choix. Le réseau ferré est très peu développé et assez onéreux, avec grosso-modo une ligne Nord-Sud et une autre Est-Ouest. En revanche l’avion est particulièrement abordable pour des liaisons intérieures entre les grandes villes. Le plus simple pour nous, qui voulons parcourir une grande partie du pays avec un maximum d’indépendance, est d’acheter un « camper van » que nous revendrons à notre départ. C’est dans notre quartier, Kings Cross et plus particulièrement Victoria Street, que l’on trouve tous les « backpackers » dans notre genre pour acheter et vendre leurs moyens de locomotion. 200.000 à 500.000 kilomètres au compteur et des prix souvent très supérieurs à celui d’une Logan neuve… On rencontre pas mal de gens, on visite tout autant de véhicules et on se rend bien vite compte qu’il va falloir faire des sacrifices, mais notre budget n’est malheureusement pas extensible à souhait.
Nous partons faire les courses pour le dîner, direction le supermarché. On a toujours pensé que la grande distribution proposait des prix moins élevés que les autres commerces, et bien ici ce n’est pas toujours vrai, ça dépend des jours et des promotions en cours. Globalement, tout est plus cher qu’en France. L’organisation des linéaires est déstabilisante et les habitudes de consommation… anglo-saxonnes ! Tout incite au grignotage, les fruits et légumes sont hors de prix –1€2 0 le kiwi ! –, la nourriture pour animaux est au rayon boucherie et on trouve du Camembert ultra-pasteurisé triple crème, bref, nous sommes carrément perdus !
Nous ne trouvons pas notre bonheur du côté alimentaire, qu’en est-il des boissons ? On trouve beaucoup plus de sodas qu’en France, dans des bouteilles rappelant la lessive Le Chat… Ne cherchez pas de boissons alcoolisées en rayon, il n’y en a jamais ! Pour cela nous devons nous rendre dans la petite échoppe d’à-côté. Là aussi nous sommes très vite arrêtés par les prix, exorbitants. D’une manière générale, lorsqu’il s’agit de santé publique, le gouvernement ne lésine pas sur les taxes. On rentre donc à l’auberge quelque peu désorientés mais avec un grand sourire et quelques provisions pour notre repas tant attendu.
L’ambiance dans l’auberge n’est pas aussi bonne qu’on aurait aimé. Il y a une très large majorité d’allemands qui restent en petits groupes et ne cherchent pas à s’intégrer. Peu importe, nous savons que ca va changer alors on dîne rapidement et direction l’Opéra de Sydney et le Habour Bridge, au nord de la ville ! Le métro est fermé pour tout le week-end et remplacé par quelques bus. Après une trentaine de minutes de recherches on n’avait toujours pas trouvé le bon arrêt de bus ; nous faisons donc le chemin à pied et la balade est tellement sympa qu’on y retournera demain pour revoir ça de jour.

Nous voilà déjà à notre quatrième jour et c’est l’anniversaire d’Aurélie ! 25 ans ! Un grand merci pour tous vos messages!
Dès ce matin, Aurélie est montée sur la terrasse de l’immeuble et s’est retrouvée nez-à-nez avec l’équivalent de nos pigeons gris parisiens : un magnifique perroquet multicolore comme on en voit partout par ici. C’est quand même plus joli !
Maintenant il faut impérativement trouver du travail. En Australie le taux de chômage est très faible et on trouve un emploi très facilement si on accepte de bosser dans les mêmes conditions que ceux qui n’ont aucun diplôme ou presque. Sans compter qu’il faut aussi trouver un logement et le payer. Intéressés par des colocations dans un premier temps, nous avons très vite abandonné cette idée, sans intérêt pour nous car peu intéressante financièrement. La solution pour le moment s’appelle « HelpExchange » : on vous offre le gite et le couvert contre quelques heures de travail. L’annonce qu’on a posté hier matin a déjà porté ses fruits et en quelques heures à peine nous avons reçu cinq propositions. Après quelques coups de téléphones et échanges par emails nous avons trouvé une solution pour la suite de notre aventure. Nous commencerons le 28 Septembre non loin des plages de Manly, quartier huppé du nord de Sydney, pour faire un peu de jardinage, de ménage, de cuisine et de rangements divers pendant une semaine environ, chez l’habitant. Et nous avons déjà une autre adresse qui nous attend, plus au centre des terres, pour le même type de job les jours suivants. Cerise sur le gâteau, nos contacts vont aussi nous aider à trouver notre van, et pour moins cher que ce que nous avons vu jusque là.
Allez, après toutes ces bonnes nouvelles il est grand temps de retourner dans le quartier de l’Opéra. Spectacle impressionnant et balade agréable le long de la baie. Derrière le pont on découvre un vieux quartier, style typiquement colonial et encore épargné par les constructions récentes : cette ville est complètement décalée. D’ailleurs, ici les saisons sont inversées. N’oubliez pas que nous sommes fin Septembre, en T-shirt, et que la température moyenne, aux alentours de 25°C, augmente de jours en jours…

Bondi beach : sable blanc et grands rouleaux, en d’autres mots le paradis des surfeurs à Sydney. Pourquoi ne pas s’y rendre ? A vrai dire on a essayé mais nous n’avons pas encore tous compris aux transports en commun. Notre bus s’arrête à « Bondi Junction », deux ou trois kilomètres avant la côte… raté pour cette fois-ci ! Nous sommes dans la rue principale de cette partie de la ville ; beaucoup de touristes et tout autant de magasins, ouverts même le dimanche ! Alors changement de plan car nous n’avons rien à manger pour nos prochains repas, on ira à la plage un autre jour pour profiter du soleil !
Il est temps de rentrer. L’état des routes, des bus, et l’énervement du chauffeur nous font quelques frayeurs mais nous arrivons tant bien que mal à l’auberge pour notre première connexion à Skype. Malgré la médiocre qualité audio et vidéo du service Aurélie à pu communiquer avec sa famille autrement que par email. Tout va bien dans le meilleur des mondes !


Commentaires

  1. salut les australiens
    contente de vous lire, c'est agréable et amusant à la fois enfin peut etre pas pour tout le monde!! ;-))
    en tout cas je vous souhaite bonne continuation, j'espère que vous allez trouver du boulot et profitez bien!
    bises
    carine

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