L'achat du van

Avant de partir pour l’Australie, nous pensions vivre quelques jours en backpacker afin de trouver rapidement un travail et une colocation. Cette solution nous permettait de rester environ deux mois au cœur de Sydney, tout en mettant des sous de côté. Mais à Sydney, la vie est très chère ! Nous préférons faire des économies en investissant tout de suite dans un van, et ne plus payer d’hébergement…

Quelques jours avant notre expérience d’HelpExchange, nous avions regardé les vans sur Victoria Street, dans le quartier de Kings Cross. C’est là qu’on trouvait encore l’année dernière le célèbre «Kings Cross Market», marché destiné à l’achat et revente de véhicules principalement destinés aux backpackers, comme nous. Van, 4x4 ou break, le principe était de l’acheter là, à un spécialiste. En retour, celui-ci s’engageait à le racheter l’année suivante, mais pour 30% à 50% de sa valeur initiale. Aujourd’hui, le marché à déménagé mais c’est toujours dans cette même rue que se font les ventes entre particuliers, et de bonnes rencontres.
Pensant avant tout à notre petit confort, nous voulions un «pop top». C’est un toit qui se lève et qui permet, dès qu’on s’arrête quelque part, de naviguer debout dans son van. Certain ont même une cuisine aménagée à l’intérieur, avec évier et réserve d’eau potable. Il y en a quelques uns, mais ils se vendent comme des petits pains, er rarement en dessous de 6000 $. Hors budget !

Nous ne trouvons rien à Kings Cross, mais grâce à notre annonce posée sur Gumtree (Le site australien pour les offres en tout genre), quatre visites nous attendent cet après-midi, à Bondi Junction. Pour les deux premiers camper vans, trois français nous accueillent dans leur colocation, une maison assez spacieuse avec terrasse. Le premier ne nous plait pas. Quand au second, le vendeur nous dit qu’il y a 1600 $ de réparations qu’il ne fera pas tant qu’on n’aura pas acheté le van. Ca commence mal ! Le téléphone sonne, une de nos visites est annulée car le van a été vendu ! Et crac, ça continue !
Nous partons pour la dernière visite. Un couple nous ouvre les portes de leur van Nissan. Il a l’air plutôt bien entretenu et côté matériel il y a tout ce qu’il faut : ustensiles de cuisine, une tente, un lit, une énorme caisse à outils… Assez spacieux avec un grand lit à l’arrière et les rangements en dessous. La journée ne se termine pas si mal !

Nous ne sommes pas très convaincus de nos visites, mais nous devons aussi changer nos critères de sélection. Et c’est Charles, un français qui vend son van sur Kings Cross, qui va nous y aider. Il est chaudronnier-soudeur et mécano à ses heures perdues. Il va nous aider à faire notre choix et nous propose de contrôler la mécanique des vans qui nous plaisent.
Il nous explique qu’avec un peu de savoir-faire et quelques idées on peut aménager notre véhicule pour pas grand-chose. Le plus important est donc le moteur et l’état général, car aller chez le garagiste en Australie, c’est comme les soins dentaires en France avec une mauvaise mutuelle.
Quand on vous disait que la vie est chère, ça concerne aussi les véhicules neufs et d’occasion… Les voitures sont en grande majorité retapées, les moteurs «resserrés», et il n’est pas rare de voir grimper le compteur au-delà des 400.000 kilomètres.

Retour à Kings Cross. Nous sommes fin septembre et l’augmentation de la demande due l’arrivée massive des backpackers, fait grimper les prix tous les jours. Nous avons vu les vans tous aussi vieux et chers arriver, mais sans jamais trouver le bon. Nous rappelons vite les propriétaires du Nissan pour refaire une visite ! Un coup de téléphone et c’est fait.
Le jour J. Nous sommes prêts, Charles est là, ne reste plus qu’à attendre les vendeurs !
Justement les voilà. Charles nous aide pendant une bonne demi-heure pour vérifier le véhicule. Moteur, huile, radiateur, parallélisme, courroies, suspensions, tout y passe. Quelques points de corrosion sans gravité et une mécanique impeccable, malgré ses 327.000 km au compteur. En plus, nous avons toutes les factures des dernières réparations.
Le prix est abordable, surtout car les vendeurs ne sont pas passés à Kings Cross. Bref, marché conclu ! Nous remplissons les papiers de vente et payons les vendeurs en cash. Une photo souvenir et ça y est, nous sommes propriétaire d’un Nissan Urvan tout bleu. Nous l’appelons «Jimmy» !

Première question qui se pose : où allons-nous garer notre Jimmy ? Car en Australie, il est interdit de stationner la nuit sur la plupart des emplacements de parking, et les amendes sont très élevées (88$). Là encore c’est Charles qui nous montre un «spot» (un emplacement), où il s’est installé avec plusieurs backpackers.
Ainsi nous quittons Victoria Street pour Clovelly, petite crique au sud de la ville. Il fait nuit et c’est Aurélie qui prend le volant. Panique ! Ici, on roule de l’autre côté de la route, sans compter qu’elle doit aussi passer les vitesses de la main gauche, et qu’elle n’a jamais conduit un engin de cette taille... Rassurez-vous, tout finit bien après vingt minutes de route, où nous arrivons sains et saufs. Nous resterons une semaine… Vue à 180° sur la mer, barbecue et douches chaudes gratuits à proximité, plage et piscine de mer.

Ensuite, nous partirons pour Brisbane, car Jimmy étant originaire du Queensland, nous devons faire les papiers là-bas ! Nous devons le mettre à notre nom sous quinze jours! Là aussi, c’est comme pour ouvrir un compte en banque : très facile. Seul souci, nous ne pouvons pas fournir de justificatif de domicile. Tant pis, on verra bien sur place!

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