Noël et le Nouvel An

NOËL

Les fêtes de fin d’année sont bien différentes en Australie. Déjà, c’est l’été et les normales saisonnières avoisinent les quarante degrés, pas facile pour un bonhomme de neige… Aussi, ces fêtes ne sont pas célébrées de la même manière qu’en Europe. Voici donc, à travers notre expérience, ce qu’on en a ressenti.

 

Ca y est, nous sommes le 22 décembre, il est 17 heures et nous voilà en congé pour quatre jours. Le thermomètre affiche 35 degrés et il est bien difficile de réaliser que c’est Noël. 400 kilomètres nous séparent de Melbourne ; nous prenons la route le soir même, et après une nuit à Bendigo, arrivons sur place le lendemain pour déjeuner. Sur le chemin, les différentes villes sont peu décorées : un ou deux pères-Noël en carton, pas de sapin, et il faut regarder bien attentivement pour trouver la seule guirlande électrique de la rue principale, bien souvent perchée entre deux eucalyptus…

Imaginez notre surprise en voyant qu’à Melbourne le spectacle n’est pas bien différent. Malgré ses presque quatre millions d’habitants, quasiment pas de lumière ni de couleur, pas de musique ni de chant de Noël, bref, aucun dépaysement. Seuls les grands-magasins Myers (voir lexique) présentent de jolies vitrines animées, comme à Paris, pour le plaisir des plus grands comme des plus petits. Après une petite balade à travers la ville, nous retrouvons alors notre groupe de français rencontrés à Mildura (voir «Swan Hill et Mildura») autour d’un dîner léger, et échangeons nos idées pour le repas du réveillon.

Pour les australiens, le réveillon de Noël n’existe pas ; seul le 25 décembre a une réelle importance. Repas en famille, chez soi ou autour d’un barbecue dans un jardin public, c’est simplement l’occasion de retrouver les siens autour d’un bon repas. Pour respecter la tradition, on distribue les cadeaux et on déguste le fameux pudding, préparé deux semaines à l’avance.

En revanche, pendant les quelques semaines précédant Noël, les «Christmas parties» s’enchaînent : des groupes d’amis ou de collègues de travail se réunissent pour célébrer l’arrivée des fêtes autour d’une bière ou d’un repas.

De notre côté, nous avons préféré garder nos traditions. Le 24 au matin nous sommes donc tous partis au «Queen Victoria Market», le plus grand marché de la ville, afin de trouver des cadeaux et de préparer nos menus pour le soir. Ensuite, pour préserver le suspense, nous nous séparons l’après-midi pour faire nos courses.

C’est enfin le grand soir. Nous sommes tous installés le long de la Yarra, la rivière qui traverse Melbourne de part en part, et où l’on trouve une multitude d’aires de pique-nique. Le défi de Guillaume, bien aidé par Aurélie, est de préparer un repas de Noël digne de ce nom sur un barbecue électrique et un «cooker» à gaz (voir lexique). Yohan, cuisinier de formation, choisira quant à lui de préparer un menu gastronomique sur quatre feux différents. Chacun déballe alors ses ustensiles et ingrédients et c’est parti pour plus de deux heures de cuisine : la compétition est lancée !

Après ce repas dont nous sommes tous très fiers, compte à rebours ! Ca y est, il est minuit : JOYEUX NOËL !!! Les bouchons de champagne sautent en l’air et chacun déballe ses cadeaux, d’ailleurs tous en rapport avec l’Australie… Nous avons rit, chanté, bu et bien mangé : la soirée prendra fin vers 3 heures du matin, que de bons souvenirs !

Le lendemain, réveil difficile à neuf heures. On s’installe au Mc Do pour une connexion Skype avec la famille, puis allons retrouver Emilie, une amie rencontrée en France juste avant notre départ. Elle est de passage à Melbourne avec sa mère pour les fêtes. On se promène tous les quatre dans le centre- ville, un café à la main : de toute la journée nous n’avons pas vu un australien dans les rues !

Finalement, vers 17 heures, nous décidons de suivre notre groupe de la veille pour repartir vers Ballarat, ville dont les édifices témoignent de la grande époque de la ruée vers l’or. Nous passerons la nuit là-bas avant de remonter tranquillement à Sea Lake, où le travail nous attend.

LE NOUVEL AN

A peine une semaine plus tard, c’est le réveillon du nouvel an ! Comme pour Noël, cette soirée est ici très différente de ce que nous vivons en France. Côté vestimentaire, ce n’est pas la peine d’être sur son trente-et-un, seuls un short et des tongs suffisent ! Pas de recherche gastronomique non plus, quelques saucisses et un morceau de pain autour d’un barbecue sont bien assez pour satisfaire tout le monde. En fait, le seul point commun avec nous est de profiter du passage à la nouvelle année pour faire la fête entre amis.

Nous dînons très simplement à Green Lake (voir «La moisson à Sea Lake») en fêtant l’anniversaire de Guillaume. Il fait encore très chaud, le soleil se couche sur le lac, et il semblerait que nous ne soyons pas les seuls à vouloir dîner ici. En effet, arrivent petit à petit tous les jeunes du village, dont Rebecca, Amy, Brett et quelques autres avec qui nous travaillons.

Nous quittons ce petit monde pour aller acheter quelques bières fraîches au pub. Un feu d’artifice doit être tiré du terrain de criquet, et selon les dires, des animations sont organisées tous les ans dans le centre. Nous décidons alors d’aller y jeter un œil… Une fois arrivés, personne en vue ! L’ambiance du bistrot est déprimante, avec pour seuls clients les habitués de l’après-midi : pas la peine d’y réfléchir à deux fois, on emporte nos boissons et on retourne au lac faire la fête avec les jeunes.

Il est 22 heures, l’ambiance est on ne peut plus détendue ! Nous sommes une vingtaine, tous en maillot de bain sur le sable et réunis en cercle, sur des chaises de camping. Trois… deux… un… BONNE ANNÉE !!! Nous sommes en 2011, et pour bien commencer l’année, nous allons nous baigner dans le lac ! Là aussi, la soirée se finira à trois heures du matin, à la différence que nous devons travailler le premier janvier… pas avant onze heures rassurez-vous !