De Sea Lake à Melbourne par Canberra

Notre dernier salaire en poche, nous quittons enfin Sea Lake. Après un passage à Swan Hill pour dire au revoir à Michael et à sa famille, nous n’avons plus qu’une seule obligation : être à Melbourne pour le 10 février, date de notre départ en Tasmanie. Nous étudions minutieusement notre parcours afin de profiter au mieux des trois semaines à venir. Au programme, trois étapes principales : la montagne, la ville et la mer…
Plus qu’une vingtaine de jours pour parcourir 4000 kilomètres à travers le sud-est australien, et des tonnes de textes à écrire, autant dire que nous n’avons pas de temps à perdre. Nous prenons alors la décision de nous lever à 6 heures, tous les matins.

C’est le grand départ. Après seulement une heure trente de route à travers le Bush, nous arrivons dans une ville bien différente de celles que nous avons croisées jusqu’à présent, Echuca. Située au confluent de trois rivières, dont la Murray, elle est considérée aujourd’hui comme la capitale mondiale du bateau à aube. Nous nous baladons le long du port historique, attraction principale de la ville car il a su préserver son authenticité. Vieux tonneaux, charrettes en bois ou façades de boutiques d’origine, tout est bon pour nous ramener un siècle en arrière. Nous ne manquons pas de nous prendre en photo, un chapeau de cowboy sur la tête ou sur une balance d’époque...
Nous quittons Echuca pour continuer à rouler vers l’est, à travers la région du Murray. Les paysages changent peu à peu jusqu’à la sortie du Bush ; le relief devient plus prononcé et la végétation de plus en plus verte. Ca y est, nous sommes au pied des montagnes, à Wangaratta, ville frontière avec la «Great Diving Range», ou cordillère Australienne. A quelques kilomètres de la ville nous découvrons nos premières cascades et un «spot» magnifique, où les kangourous abondent au lever comme au coucher du soleil. Nous y faisons un feu de bois afin de nous réchauffer le soir et d’y cuire notre repas, Guillaume est comblé…
Une visite de la région s’impose. Nous partons alors sur la «Alpine Road», une route qui traverse les Alpes australiennes du nord au sud. Contrairement à ce que leur nom indique, elles ne ressemblent pas du tout à celles que nous connaissons en Europe et sont assez peu élevées. Nous passons d’abord par Milawa, une ville gastronomique où nous dégustons vins, fromages et moutardes dès neuf heures du matin… drôle de petit déjeuner ! Nous visitons Beechworth, la ville du Bushranger Ned Kelly (voir Lexique), et une ferme d’émeus et de cerfs, perdue dans les hauteurs de la région.

Plus de doute, nous sommes désormais en pleine montagne. Les routes sinueuses sont parsemées de virages en épingle et de montées interminables que notre Jimmy, plus âgé que nous, ne peut gravir qu’à trente à l’heure. D’ailleurs, la consommation d’essence s’en fait ressentir et nous devons être vigilants, car les pompes ne courant pas les rues, les prix peuvent être très élevés. Les descentes, quant à elles, sont souvent pires. En effet, tout aussi raides et escarpées, y prendre de la vitesse est un réel danger, et Guillaume doit garder le pied au-dessus du frein.
Nous roulons ainsi en longeant de profonds ravins, au milieu de panoramas sensationnels. Les Eucalyptus laissent peu à peu place aux conifères et de nombreux versants gardent encore les traces des incendies passés. Nous nous arrêtons régulièrement sur le bord de la route pour prendre des photos et admirer ces paysages que nous ne sommes pas prêts d’oublier.


C’est au milieu de cette végétation que nous entamons notre première randonnée. Après une marche facile nous sommes au sommet du Mont Buffalo, d’où l’on profite pleinement d’une vue à 360° sur l’Alpine National Park et les montagnes alentours. Lors de la descente, on s’arrête pour admirer une jolie cascade, bien plus impressionnante que celle de la veille. Le lendemain, deux heures de marche nous attendent pour grimper au sommet du Mont Lock. Huit kilomètres de promenade sur un large chemin de pierres : quelques montées, de jolis points de vue et peu de nuages, bref, une marche assez facile et très agréable.


Quelques jours plus tard, nous attaquons les Snowy Mountains. Situées un peu plus au nord-est, les reliefs y sont plus prononcés et de nombreux australiens y passent l’hiver pour faire du ski.
Cette région est aussi célèbre depuis 1974, date de la mise en service de la centrale hydroélectrique des Snowy Mountains, le plus important ouvrage d’ingénierie du pays, réalisé en 25 ans. Il détourne en effet les eaux de la Snowy River vers le Murray, dans le but de favoriser l’irrigation des terres. Sur la route, nous remarquons lacs de retenus et autres installations créés pour réaliser ce projet.
En été, place aux randonneurs qui, comme nous, sont à l’affut de sensations fortes. En effet, nous décidons de gravir le Mont Kosciuszko, le plus haut sommet du continent !

Nous arrivons à Thredbo, petit village de vacances situé à 1300 mètres et point de départ de l’ascension. Comme tout bon randonneur, nous préparons notre équipement minutieusement : beaucoup d’eau et de provisions, la trousse de secours, une veste imperméable et une polaire, de la crème solaire etc, en somme, bien plus qu’il n’en faut ! Il est neuf heures du matin et, sac sur le dos et chaussures de marche aux pieds, nous sommes prêts à partir ! Optimistes (trop ?) sur notre condition physique, nous partons d’un bon train pour les trois sentiers de randonnée qu’on a décidé de cumuler. Plutôt que de prendre le télésiège comme la plupart des gens, nous empruntons la première piste qui doit nous emmener six-cent mètres plus haut, en seulement cinq kilomètres … Il nous faut une heure et quart pour parcourir cet escalier dont les marches nous arrivent au-dessus du genou ! On s’en souviendra ! Mais bon, après avoir englouti une barre de céréales et bien reposé nos jambes, nous partons pour le sommet sur une piste de plus de six kilomètres. La marche est plus facile mais toutefois riche en montées et descentes. Toute la promenade est magnifique, les paysages sont préservés et nous sillonnons la montagne le long de petits lacs, de cours d’eau et de versants verdoyants. Nous croisons même notre premier serpent, qui contrairement à nous, n’est pas du tout gêné de notre présence…

Il est midi, nous sommes sur le toit de l’Australie, à 2228 mètres ! Le spectacle est magique et nos deux appareils photo ne sont pas de trop pour emporter ces souvenirs. Nous mangeons notre salade de pâtes et sa mayonnaise pas fraîche, laquelle nous rendra malade pour les quatre jours à venir, et repartons en sens inverse. Une fois en haut du télésiège, nous préférons un sentier de dix kilomètres à celui du matin, paraît-il incontournable. En effet il est superbe, mais raide et étroit, et après une heure de marche on n’attend plus que d’en voir la fin. Finalement, nous aurons monté et descendu neuf-cents mètres de dénivelé, soit vingt-huit kilomètres de randonnée en neuf heures… nos jambes s’en souviennent ! Heureusement, à notre arrivée, le centre aquatique, qui fermait ses portes, accepte de nous laisser rentrer pour prendre une douche bien méritée !


Nous quittons peu à peu les montagnes pour rejoindre la capitale, Canberra, perdue au milieu des collines. Cette ville, qui incarne les valeurs de la nation, est la seule au monde créée de toute part par un seul et même architecte, ce qui lui donne peut être tant d’harmonie ; mais on voit bien en la regardant sur un plan qu’elle a été dessinée avec une règle et un compas… Vert et paisible, son petit centre-ville est regroupé autour d’un immense centre commercial et de jardins publics. Les différentes personnes croisées nous ont dit que la capitale était sans intérêt, mais nous ne sommes pas du tout de cet avis.


Notre premier objectif, comme d’habitude, est de trouver un endroit où passer la nuit. A peine garés sur une aire de repos, un couple d’australiens, Roberta et Peter, vient à notre rencontre : nous discutons cinq minutes et ils nous montrent un autre spot sur la carte, calme avec une des meilleures vues sur la ville. On y passera des nuits tranquilles, le long du lac Burley Griffin, avec à disposition un barbecue fonctionnant au gaz, le meilleur qu’on ait jamais eu !
Voyant qu’on vit dans notre van, ils nous proposent de passer chez eux pour prendre une douche. Nous nous retrouvons ainsi le lendemain avec Roberta, qui tout comme son compagnon adore voyager. Ils sont tous deux déjà venus en Europe et y retournent régulièrement. Nous sommes invités à dîner chez eux, pour le traditionnel barbecue. La soirée est très agréable ; nous sommes au soleil, sur la terrasse, et le repas est délicieux. Cerise sur le gâteau (c’est le cas de le dire), Roberta a préparé un dessert pour l’anniversaire de Guillaume ! En effet très intéressée par notre aventure, elle a lu notre blog et retenu sa date de naissance… Pleine d’attention, pour le plus grand bonheur d’Aurélie, nous avons eu droit à un «doggy-bag» (voir lexique) de pâtisseries à chacune de nos visites.
Ils sont tous deux très sportifs. Peter, à la retraite, va ramer presque tous les jours, fait quatre-vingts kilomètres de vélo deux fois par semaines et marche énormément avec Roberta, elle aussi amatrice d’aviron.

Le sport occupe d’ailleurs une place importante dans la vie des habitants des grandes villes. Nous sommes impressionnés par le nombre de personnes qui, dès le lever du soleil (5h30) courent, rament ou font du vélo. Certains viennent même s’entraîner à la boxe ou aux arts martiaux en pleine nature, dans un espace vert, avant de partir travailler. Matin et soir, des «coachs» motivent leur groupe pour faire des exercices de souplesse, musculation ou tout autre thème choisi. C’est un principe très en vogue dans le pays, permettant à chacun de pratiquer une activité sportive en plein air.


Et maintenant, place aux visites. Canberra regorge de musées et d’activités culturelles. Depuis que nous sommes en Australie, c’est la première fois que nous mettons les pieds dans des monuments historiques.
Le Memorial War Museum nous a vraiment impressionné. Ce musée est un véritable hommage aux soldats de la patrie, retraçant l’histoire des conflits auxquels la nation a participé, de la première guerre mondiale aux évènements actuels en Iraq. Vidéos, maquettes, cartes, objets et simulations diverses, la visite est longue mais vivante et captivante. Ce monument nous a marqué et peut se vanter d’être un des plus beaux musées du monde.
Nous avons été déçus par le National Museum of Australia, retraçant l’histoire de l’Australie, volontairement loufoque, mais peut-être trop désordonné à notre goût. En revanche, nous passons une matinée agréable à la National Gallery of Australia, qui présente différentes expositions permanentes sur l’art national, des artistes aborigènes à l’art moderne ou contemporain.
Passage obligé au parlement, d’où flotte le drapeau national, perché sur un mat de 81 mètres de haut. Le bâtiment est construit dans la colline et son toit est recouvert de pelouses bien entretenues, plutôt original ! De là, nous entamons une promenade, le long des différentes ambassades jusqu’à l’ancien parlement et ses jardins. Nous ne manquons pas de prendre en photo la tente aborigène, installée depuis 1972 pour protester contre la non-reconnaissance des droits aborigènes à la terre. 

Pour terminer, nous montons sur le mont Ainslie. Il fait face à la ville et offre un joli panorama. On aperçoit même le Captain Cook Memorial Water Jet, impressionnant jet d’eau de 167 mètres de haut, qu’on n’a jamais pu voir de près car il ne fonctionne pas toute la journée…

Le 26 janvier, c’est la fête nationale. Tout australien, pour montrer à quel point il est fier de sa nationalité, se doit de se déguiser ou se maquiller. Chacun porte le drapeau à sa manière : vêtements ou capes aux couleurs du pays, tout est bon pour se faire remarquer !
La veille au soir, un grand concert en plein air est organisé en face du parlement. Petits et grands s’y retrouvent pour piqueniquer et écouter les chanteurs australiens du moment. Les avions de l’armée de l’air paradent en faisant des prouesses au-dessus de nos têtes. Nous aussi nous savourons nos sandwichs, au milieu des familles, plus intéressées par leurs discussions que par les chanteurs sur la scène. Pas de bousculade, de cris ni d’euphorie, juste des citoyens contents de se retrouver, une bière à la main.

Nous sommes à Canberra, la capitale, nous devons essayer le casino ! C’est la première fois que nous allons entrer dans un tel établissement ; Aurélie met sa jolie robe et Guillaume enfile une belle chemise… Une fois sur place, déception totale. La salle de jeux est toute petite et seuls quelques chinois en baskets dépensent leurs économies sur les trois tables de roulette ou de baccarat. Nous restons cinq minutes avant de repartir, blasés…

Canberra nous en appris encore un peu plus sur la culture du pays. Cette ville, quoique nouvelle et dynamique, reste bien moins grande et animée que Melbourne ou Sydney.
Après cette étape enrichissante, nous partons pour la côte est, à Woollongong, à une bonne heure au sud de Sydney. De là, nous n’avons plus qu’à nous laisser guider par nos envies en suivant le rivage jusqu’à Melbourne.
 Woolongong, le soleil est bien présent, et c’est le moment que nous attendions tant pour profiter des plages. Ici, il y a peu de requins et de méduses, mais il faut surtout se méfier des courants et lames de fond ; c’est pourquoi on trouve des plages surveillées et des piscines de mer. Huile solaire et lunettes sont de rigueur avant de piquer une tête…

Nous continuons notre chemin en passant de ville en ville. Après quelques déceptions, nous ne nous fions plus à la taille des points sur la carte... Grâce à cela, nous avons aussi découvert de charmants endroits.
Tout d’abord, petite halte à Port Kembla. Déçus par la ville, nous cherchons un joli point de vue pour déjeuner : c’est à côté du phare que nous trouvons notre bonheur, falaises escarpées, verdure et panorama sensationnel sur l’océan. Dans le même esprit, nous faisons la découverte de Kiama et Narooma, deux villes de vacances où il est bon de se poser pour boire un verre dans la rue principale ou se balader à pied.

Huskisson, situé dans la Jervis Bay, est sans conteste un de nos coups de cœur. Installés dans un campground (voir lexique) atypique pour une nuit, notre spot est au bord de l’eau, et à marrée basse, il nous faut marcher sur une immense étendue de sable pour rejoindre les premières vagues : saisissant !

Petit détour improvisé à Tilba. Introuvable dans la plupart des guides, cette petite ville historique de quelques dizaines d’habitants est perdue au milieu des collines de l’arrière pays. Mignonne et colorée, elle nous a aussi séduit par son côté artisanal, comme quoi il faut parfois écouter son instinct !

Eden est resté un tranquille port de pêche. Nous y trouvons là-aussi un spot remarquable pour la nuit, le long d’une immense plage où il est bon de se baigner. Le port est charmant et si paisible qu’il en a presque effacé la déception de Guillaume, rentré bredouille de la pêche !

Cette partie de la côté est très protégée et on y trouve un grand nombre de parcs nationaux. Ces réserves sont le plus souvent accessibles par des chemins de terre, poussiéreux et caillouteux, glissants toute l’année et impraticables après quelques gouttes de pluie! Montées et descentes s’enchaînent sur une bonne dizaine de kilomètres entre les virages hasardeux, nous laissant découvrir à chaque fois de jolis points de vue. Ces coins reculés, généralement situés en hauteur, offrent de magnifiques spots pour prendre des photos.
Trois de ces parcs nous restent en mémoire. Tout d’abord le Murramarang, où nous nous promenons sur deux superbes plages de sable blanc, Pretty et Pebly beaches, paradis des surfeurs de la région. On y observe une faune très variée : groupes de kangourous sauvages ou oiseaux colorés, les espèces sont bien souvent protégées ! Le Mimosa Rock National Park, à côté de Tathra, est composé d’une succession de longues plages et de baies rocheuses ; nous y prenons un bon bain de mer. Enfin, Le Ben Boyd National Park est peut être le plus impressionnant. Après une marche jusqu’au «Green Cape», où nous faisons la rencontre de deux varans géants, nous arrivons sur un cap rocheux balayé par les vents. C’est un petit coin de verdure perdu entre le phare, les deux bâtiments de la station météo et les trois maisonnettes des gens qui y travaillent, où la vue est dégagée sur presque trois-cent degrés.
Nous voilà arrivés à la pointe sud-est de l’Australie, Mallacootta. Le supermarché a fermé ses portes à 17 heures, alors ce soir c’est pizza : spécialité italienne préparée en Australie par des chinois ; et pas mal du tout ! Nous la savourons dans le seul camping de la ville, le long de la mer, face au coucher de soleil.
Mallacootta est située entre les collines, sur le delta du même nom. Le décor est atypique, les eaux sont plates et on se croirait au milieu d’étangs, entourés de pélicans qui attendent impatiemment le retour des bateaux de pêche.
Le lendemain matin, nous nous garons sur la plage pour prendre en photo le superbe lever de soleil. Tout est parfait, jusqu’à notre départ où notre Jimmy reste ensablé. A peine le temps de réaliser ce qu’il se passe qu’un Australien arrive déjà en 4x4 pour nous sortir de là. En moins de deux minutes le tour est joué !

Nous nous dirigeons maintenant vers le sud des Snowy Mountains, partie que nous n’avions pas faite sur le chemin de Canberra. Petite halte à Buchan, une bourgade connue pour ses grottes colorées. Nous désespérons de trouver un barbecue lorsque, en dernier recours, nous choisissons de nous installer dans le parc donnant accès aux grottes. Excellente décision car nous trouvons là un spot avec douche chaude, barbecue, électricité, le tout au milieu de dizaines de kangourous et d’opossums (voir lexique). Non loin de là se trouvent les gorges du Wulgulmerang, les plus profondes du Victoria avec cinq-cents mètres de dénivelé pour quatre kilomètres de long. Ce point de vue nous paraît bien banal, certainement car il ne nous permet pas de contempler toute l’étendue des gorges. Quant aux cascades de la «little river», nous ne leur trouvons rien d’exceptionnel comparées à celles du Mont-Buffalo.

Nous redescendons vers la mer à travers montagnes et forêts. Choix judicieux car un incendie s’y déclarera le soir même, enfumant la région plus de cent kilomètres à la ronde et interrompant toute circulation jusqu’à ce qu’il pleuve quelques jours plus tard, ouf ! Nous atteignons alors Lakes Entrance, début de la «Ninety-mile beach». Ce sont 144 kilomètres de plage, de marécages et de Bush entièrement protégés et difficilement accessibles, où nous trouvons un joli spot pour passer la nuit. Bien que très jolie, nous quittons cette partie de la côte le lendemain matin, après avoir réparé le coffre du van qui ne voulait plus se fermer. 

Nous rejoignons alors le Wilsons Promontory National Park, ou «Prom», l’un des parcs nationaux les plus réputés du pays. Reliant autrefois par un bras de terre la Tasmanie au reste du continent, il nous impressionne aujourd’hui par sa diversité de paysages : dunes, plages, monts et vallées, forêts, rochers et marécages. Malheureusement, le Mont Kosciuszko ayant laissé des traces, le dos de Guillaume ne lui permet pas de faire toutes les randonnées prévues. Nous parcourons donc cette péninsule sauvage en voiture, le long de son unique route, sauf le nord-est accessible seulement par des randonnées de plusieurs jours. Nous nous arrêtons ça et là pour de courtes promenades, et apprécier les points de vue.


Dernière étape avant Melbourne, Phillip Island. Presque-île sauvage et peu habitée, le tourisme s’y est beaucoup développé grâce au circuit moto et à la parade des pingouins (les plus petits du monde). Cette dernière est bien évidemment payante et permet de regarder ces animaux sortir de l’eau au coucher du soleil, assis au milieu de centaines de touristes dans un immense amphithéâtre… Nous avons décidé d’y renoncer sachant qu’on peut les voir sur d’autres plages en Australie, et que le lieu est plein d’autres curiosités.
Ainsi, en nous promenant dans les Nobbies (pointe sud-ouest), nous apercevons la plus grande colonie de phoques du continent, bien installée au loin sur un rocher rappelant «l’île noire» de Tintin. Paysage très vert, falaises escarpées et ciel couvert donnent au lieu un air de Bretagne, aussi agréable pour la balade que pour les photos.
Nous oublions vite la pluie qui commence à tomber lorsqu’on aperçoit notre premier pingouin. Pas du tout effrayé de notre présence, il s’est réfugié sous la promenade en planches et semble avoir perdu le reste de sa colonie ! De nouveau en voiture, un couple de «Coréopses sandrés» (voir photo ci-dessous), bien conscient de leur priorité, traverse tranquillement la route en nous empêchent d’avancer.


C’est ainsi que nous retournons à Melbourne. Nous ne restons que deux jours en ville pour nous reposer. Guillaume obtient un rendez-vous bien mérité chez le kiné, juste à temps pour aller prendre le ferry le lendemain matin, direction Tasmanie !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

D'Adélaïde aux mines d'opales

Notre premier HelpExchange

Les premiers jours à Sydney